Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf): Des réflexions en faveur d’un panafricanisme économique

L’Université d’Abomey-Calavi  et l’Université de Montréal (Québec, Canada) ont co-organisé un Colloque international sur la ZLECAF en fin de semaine écoulée. Les travaux dudit colloque qui se sont déroulés, deux jours durant, à l’amphithéâtre Idriss Deby Itno du Campus d’Abomey-Calavi ont permis aux participants de mener des réflexions autour des approches pour l’émergence d’un véritable panafricanisme économique.

« La Zlecaf: renforcer les capacités et partager les connaissances pour un développement économique inclusif et durable ». Tel est le thème autour duquel se sont articulés les échanges au cours dudit colloque. De profondes réflexions ont été menées dans l’optique d’une effectivité du panafricanisme économique. “Durant les travaux qui ont réuni des scientifiques et des experts venus de plusieurs pays, le colloque s’est employé à éclairer sur les conditions de l’émergence d’un véritable panafricanisme économique à travers une analyse transversale et pluridisciplinaire du sous régionalisme économique africain. Il a été question de faire une analyse critique et prospective de la ZLECAf, de dissiper les malentendus en ce qui concerne le modèle d’intégration économique choisi et la vision qui lui est attachée.

En effet, la ZLECAf offre un énorme potentiel à travers la création d’un marché unique de plus d’un milliard de personnes. Elle offre aux entreprises africaines l’accès à un plus grand nombre de consommateurs et favorise l’investissement étranger direct. Cela peut contribuer à la croissance économique, à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté’’ renseigne le site officiel du gouvernement. Etaient présents à la cérémonie de clôture, Yacoubou Amadou, représentant le ministre du développement chargé de la Coordination de l’action gouvernementale, le représentant du ministre de l’industrie et du commerce, Isidore Metonou ainsi que de Valérie Amiraux, Vice-rectrice des partenariats communautaires et internationaux de l’Université de Montréal, Hervé Prince Agbodjan, Directeur de l’observatoire de la Francophonie.

A l’occasion, les panélistes ont réfléchi à identifier et énoncer les problèmes qui entravent la mise en œuvre efficace de la ZLECAf. Mieux, ils ont décliné quelques essais de solutions mais aussi des leçons pour aller de l’avant. Selon le représentant du ministre du développement, «de très bonnes dynamiques s’observent d’ailleurs car le continent possède aujourd’hui près de 250 zones économiques spéciales, preuve que les pays africains sont disposés aujourd’hui à donner un sens à la ZLECAf ». Et de poursuivre  : “pour tirer le meilleur profit de la ZLECAf, les économies africaines doivent s’y apprêter en initiant et en développant des plateformes d’apprentissage et de réduction des déficits infrastructurels pour un essor industriel rapide’’.

A.B