Chef de file de l’Opposition: Que craint Talon ?

Le décret du chef de file de l’Opposition introuvable. C’est la personne concernée qui l’a dit, samedi 22 juillet dernier, au Conseil national du parti Les Démocrates.   « Un décret a été pris pour consacrer le chef de file de l’opposition mais nous le cherchons et nous ne le trouvons pas. On ne nomme pas un chef de file de l’Opposition pour mettre le décret sous un matelas », a laissé entendre le président du parti Les Démocrates.

 

Vers fin Avril, à la sortie d’une audience avec le chef de l’Etat, le président du parti d’Opposition Les Démocrates a laissé entendre que Patrice Talon était dans les dispositions favorables pour le faire chef de file de l’opposition, suite aux résultats des législatives de janvier 2023. Quelques semaines après, l’information de la nomination d’Eric Houndété a fait le tour des médias. Mais les jours qui ont suivi, impossible de mettre la main sur le décret de nomination. Il y avait donc un flou autour de l’acte de nomination, lequel devrait ouvrir la voie à la matérialisation des avantages dont jouit un chef de file de l’Opposition, selon la loi. Le 1er Juin dernier, Matin Libre titrait à sa Une : « Chef de file de l’Opposition : Houndété avec ou sans les attributs ? ». La réponse, on l’a connait depuis samedi dernier. Sans décret, Eric Houndété reste un chef de file de l’Opposition sans les attributs. Contrairement donc à la satisfaction suscitée par l’information de nomination du chef de file de l’Opposition, rien n’a vraiment changé. Vraisemblablement, les médias qui ont traité du sujet sous l’angle du respect de la loi par le chef de l’Etat sont vite allés en besogne.

En son temps, Paul Hounkpè aussi avait réclamé, sans gain de cause, les attributs du chef de file de l’Opposition. La célérité avec laquelle la nomination d’Eric Houndété avait été prononcée a fait croire que cette fois-ci, les choses allaient se passer différemment. Erreur ! le schéma reste le même. On donne le mouton et on garde la corde. Du coup, on se demande s’il a vraiment eu nomination ? Peut-on parler de nomination alors qu’il n’y a aucun acte qui la matérialise?

Selon la loi, le chef de file de l’opposition dispose d’une administration qu’il gère avec du personnel pris en charge par l’État, avec des moyens. Qu’est-ce qui gêne en réalité, est-ce les moyens à mettre à la disposition du chef de file de l’Opposition ? Dans un contexte où le parti en question bénéficie déjà de financement public, pourquoi déployer du personnel de l’Etat au service du chef de file devrait poser tant de problème pour l’Etat, d’un chef de file à un autre ? Que craint en réalité Patrice Talon?

M.M

Source : Matin Libre

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