Fido 2023: Oshala soulève les festivaliers avec des ‘’larmes de la vague’’

Au Festival international de danse de Ouagadougou (Fido), les danseurs du groupe Oshala assurent à nouveau. Emotions, satisfaction, stand up ovation couronnent leur prestation au terme du festival.

 

Chants et danses. Silence et paroles. Ils s’alternent, se mélangent et s’imbriquent dans  Les larmes de la vague, création de la compagnie de danse Oshala, déroulée sur le podium du Fido le 28 janvier 2023 au titre de dernière prestation du festival cette année. Comme en 2022, le public a aimé le spectacle et a exprimé sa satisfaction à travers un long applaudissement à la fin du spectacle, en se mettant longuement debout comme à l’approche de la plus haute personnalité d’un Etat. C’est l’apothéose ! Le spectacle est construit sur la thématique de la pandémie du coronavirus. Mais la scène s’ouvre par de la danse du septentrion. Puis, descente au sud avec la danse de la pagaie ou danse des pêcheurs exécutée surtout dans le sud-est du Bénin. Sur la scène, en dehors des hommes en action, des femmes sont aussi là pour faire la lessive, puis partir avec du poisson pour la cuisine. En somme, le spectacle lève un coin de voile sur le quotidien des familles béninoises voire africaines des régions de lac ou de fleuves. C’est dans cette belle ambiance conviviale qu’apparait du public quelqu’un qui annonce l’arrivée d’un redoutable malfaiteur. Les hommes décident d’en découdre avec lui avec tout ce qu’ils ont à portée de main. Mais peine perdue, ‘’l’animal’’, physiquement insaisissable, est plus redoutable qu’ils ne pouvaient s’imaginer. Ce qui va imposer la recherche d’informations, mais d’informations fiables qui vont renvoyer alors le combat sur un autre terrain, celui du respect des gestes barrières tant prônés lors des sensibilisations.

En somme, cette création artistique du groupe Oshala a eu le mérite de démontrer, par une série de chorégraphies doublée d’une formidable théâtralité, que l’Afrique a su bien géré la pandémie de la Covid-19 afin de ne pas subir l’hécatombe. Pour finir, le pays est exorcisé sur fond du rythme ‘’sato’’ de la région Agonlin. Une façon mystique pour chasser à jamais l’ennemi redoutable qui a fait des ravages dans le reste du monde notamment en Europe.

Fortuné SOSSA

Source : Matin Libre

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