Mauvaise qualité de service sur Air Côte d’Ivoire: Le deux poids, deux mesures des autorités béninoises

Les vols Air Côte d’Ivoire, au départ et à destination de l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cadjèhoun Cotonou deviennent un véritable casse-tête pour les voyageurs. Des simples retards, l’état de dégradation de la qualité des services de la compagnie ivoirienne en est arrivé à des reports de vols sur plusieurs jours, sans annonce préalable, sans indemnisation ni offre d’hébergement aux voyageurs non résidents.

Le comble, selon les témoignages et plaintes qui foisonnent sur internet et dans les échanges privés, les voyageurs sont le plus souvent mis devant le fait accompli. C’est généralement quand ils ont déjà attendu leur avion pendant plus d’une heure au delà de l’heure marquée sur leur convocation qu’ils se font dire, sans autre forme de protocole ou de délicatesse, que leur vol vient d’être annulé. Là encore, c’est dans le meilleur des cas que la nouvelle programmation du vol leur est annoncée sur place sinon, elle l’est à posteriori par des canaux aléatoires.

Complaisance sélective ou la peur du parrain ?

Face à ce tableau, de loin, plus méprisant que celui qu’a affiché Air France pour mériter, de la part des mêmes autorités béninoises, des réprimandes, les victimes béninoises méconnaissent leurs dirigeants. En effet, pour “la mauvaise qualité de (ses) prestations et les mauvais traitements aux voyageurs”, la compagnie Air France a vu sa déléguée au Bénin, “expulsée” sans aucune possibilité de recours. Alors est ce parce que la famille du Président de la République ou des ministres ne sont pas encore victimes des mauvais traitements qu’inflige Air Côte d’Ivoire à ses passagers qu’aucune mesure n’est encore prise à son encontre ? Ou serait-ce carrément la peur de heurter la sensibilité du parrain ? Car, il est de notoriété que les présidents béninois et ivoiriens entretiennent d’étroits liens faisant même dire à certains observateurs que l’un considère l’autre comme son parrain. Une politique de deux poids, deux mesures que ne s’expliquent pas les voyageurs confrontés au quotidien aux désagréments que leur impose la compagnie ivoirienne.

M.M