Présidentielle de 2026: La succession, sujet tabou à la Mouvance ?

 A deux ans quelques mois de la fin du 2e mandat de Patrice Talon à la tête du Bénin, la question de sa succession se révèle de plus en plus un sujet qu’il faut évoquer avec précaution. Pour justifier le fait, certains soutiens du régime, membres de l’Union progressiste Le Renouveau, pour la plupart, évoquent que la question n’est pas encore à l’ordre du jour.

 

A en croire, le député Orden Alladatin les questions qui préoccupent la mouvance concernent le renforcement du reste du mandat du Président Patrice Talon et la préservation de ses acquis. « A deux ans de la présidentielle, l’UP-R ne peut lancer un appel à candidature pour solliciter le remplaçant du président. Ne me poser pas la question car en ce moment, ce n’est pas à l’ordre du jour », va-t-il déclarer sur le plateau de Eden TV, lundi dernier. Comme lui, on n’entend pas les premiers responsables du parti évoquer le sujet. Au Bloc républicain, c’est encore pire. Motus et bouche cousue semble être la politique des premiers responsables du parti.

Pour l’heure, seuls des mouvements animés par des individus, qui n’occupent aucun poste stratégique dans l’appareil politique de l’un ou l’autre des deux partis siamois, écument villages et hameaux pour présenter celui qui semble être, à leurs yeux, le candidat idéal pour succéder à Patrice Talon. Pourtant, il faudra bien vider le sujet. La question c’est quand est-ce qu’il faut le faire sans attirer la colère du chef de l’Etat. Et c’est cela tout le problème. La question de la succession est devenue sujet tabou parce qu’on se sait comment celui qui est actuellement le locataire du Palais de la Marina va le prendre.

La démission de Oswald Homeky est venue conforter cette hypothèse. A ce jour, il est le seul ministre du gouvernement, membre du parti Up-R à oser s’aventurer sur ce terrain. D’aucuns avaient prédit ce qui lui est arrivé. Et ça n’a pas tardé même si, nul ne peut dire avec exactitude les réelles raisons de sa démission. Mais l’opinion publique retient déjà que c’est la conséquence de sa sortie à propos de l’homme idéal de 2026. Dans ces conditions, plus personne ne voudra s’aventurer sur ce terrain. Il ne s’agit donc pas d’un timing qui serait inopportun mais de la peur.

Tous autant qu’ils sont, nul ne veut s’attirer le courroux du chef de l’Etat pour avoir pris fait et cause pour un probable dauphin. Dire que le temps n’est pas à qui va succéder à Talon n’est qu’un subterfuge. Il est bien temps d’en parler. Ce n’est pas à un an de la fin qu’il faut le faire.

M.M

Source : Matin Libre

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