Prévention de l’extrémisme violent à Djougou: Nécessité de renforcer le contrôle routier des personnes et des biens

Face aux affres de l’extrémisme violent auxquelles est en proie le Bénin, la commune de Djougou semble être épargnée pour le moment. Mais au lieu de croiser les bras, les forces de défense et de sécurité mettent beaucoup plus l’accent sur le contrôle des personnes et des biens, au niveau du transport en commun.

 

Un homme, la trentaine environ, intercepté par les éléments de la brigade de la douane de Djougou, avec des armes et munitions dans la nuit. C’était en décembre 2020, à Daringa, une localité de Djougou. Comme lui, ils sont peut-être plusieurs dizaines d’individus à voyager avec des armes et autres objets destinés à semer la terreur et la violence dans le rang de la population.

« Ça fait dix ans que je suis conducteur de taxi, sur l’axe Parakou-Natitingou, avec escale à Djougou. Il nous arrive de prendre des passagers suspects », a indiqué Ali Salami. Il raconte avoir été témoin de l’interpellation, au niveau de Partago, d’une jeune dame qui était à bord de son véhicule. Dans ses bagages, elle faisait passer des armes de fabrication artisanale.

 Issifou Nouhoum, un autre conducteur de taxi déclare que son véhicule a souvent fait l’objet de contrôles policiers et douaniers sur l’axe Parakou-Djougou. Ils sont nombreux, les passagers qui, à l’instar de Mireille Dangou, témoignent de la présence des éléments de la police républicaine le long de l’axe Parakou-Djougou-Natitingou.

Par ailleurs, une source introduite auprès de la police républicaine renseigne que, dans le cadre de la prévention de l’extrémisme violent et de la libre circulation des personnes et des biens, la hiérarchie policière a instauré depuis quelques années «la patrouille corridor». Elle précise que cette patrouille veille, de jour comme de nuit, sur la sécurité des usagers de la route. La même source indique que les éléments de la direction des services de liaisons et de la documentation (DSLD) sont de façon permanente à la recherche d’informations pouvant contribuer à anticiper les éventuelles attaques des Individus Armés Non Identifiés (IANI).

Joint au téléphone, le directeur départemental de la police républicaine de la Donga n’a pas souhaité se prononcer sur la question. Pour Kassim N’Gobi, un entretien en présentiel est plus indiqué, pour échanger sur ce sujet hautement sensible.

Selon la même source proche de la haute hiérarchie policière, d’autres mesures de lutte contre l’extrémisme violent sont également prises et mises en œuvre sur le terrain tous les jours, mais qui relèvent des questions de secret défense.

 

Par Albérique HOUNDJO et Wilfried AGNINNIN

( Article rédigé dans le cadre du projet SyMPa BD )

Source : Matin Libre

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