Plusieurs spécialités composent le secteur de la santé. Au nombre de celles-ci figure l’anesthésie réanimation dont l’importance n’est souvent pas perçue par les usagers des centres hospitaliers. Pour mieux comprendre l’anesthésiste-réanimateur, votre journal a rencontré madame Larissa Gouwakinnou. Elle est anesthésiste au centre hospitalier universitaire départemental du Borgou et membre de l’Amicale des Anesthésistes du Septentrion qui lève un coin de voile sur sa profession.

 

Le métier d’anesthésiste-réanimateur est un domaine médical essentiel qui englobe à la fois l’anesthésie et la réanimation. Les anesthésistes-réanimateurs jouent un rôle crucial avant, pendant et après les interventions chirurgicales pour garantir la sécurité et le confort des patients, a indiqué Larissa Gouwakinnou. Elle explique qu’avant une intervention chirurgicale, les anesthésistes-réanimateurs évaluent l’état de santé du patient et choisissent la meilleure méthode d’anesthésie adaptée à sa condition médicale. Ils sont responsables de l’administration de l’anesthésie générale ou locale, ou loco-régionale, en veillant à ce que le patient soit endormi et insensible à la douleur pendant l’opération. Pendant l’intervention, les anesthésistes-réanimateurs surveillent en permanence les signes vitaux du patient, tels que la pression artérielle, la fréquence cardiaque et la saturation en oxygène. Ils ajustent les niveaux d’anesthésie en fonction des besoins du patient et travaillent en étroite collaboration avec l’équipe chirurgicale pour assurer la sécurité du patient tout au long de l’intervention.

Après l’opération, les anesthésistes-réanimateurs prennent en charge la phase de réveil du patient, s’assurant que les fonctions vitales sont stables. Ils surveillent également les soins post-opératoires et aident à gérer la douleur pour assurer une récupération optimale.

En dehors des blocs opératoires, les anesthésistes-réanimateurs interviennent également en réanimation, notamment dans les services d’urgence, les unités de soins intensifs et les situations d’urgence médicale. Ils sont formés pour prendre en charge les patients présentant des problèmes respiratoires, cardiovasculaires ou autres, et veillent à maintenir leurs fonctions vitales jusqu’à leur stabilisation.

En résumé, le métier d’anesthésiste-réanimateur consiste à administrer l’anesthésie, à surveiller les patients pendant les interventions chirurgicales et à prendre en charge les soins intensifs et la réanimation dans des situations critiques. C’est un domaine complexe qui requiert des compétences techniques, une prise de décision rapide et une grande attention à la sécurité et au bien-être des patients.

Sur la question de l’utilité des anesthésistes dans le système sanitaire, Larissa Gouwakinnou a fait observer qu’ils  collaborent étroitement avec d’autres professionnels de la santé, tels que les chirurgiens, les infirmières et les techniciens médicaux. Leur expertise en anesthésie et en réanimation les place au centre de l’équipe médicale, favorisant une approche collaborative et holistique des soins.

Ils jouent un rôle vital dans le système de santé en garantissant la sécurité des patients, en offrant des soins spécialisés et en intervenant en cas d’urgence. Leur expertise contribue à améliorer les résultats des patients et à assurer des soins de qualité lors des interventions chirurgicales et dans les situations médicales critiques.

Pour devenir anesthésiste, il est nécessaire d’obtenir un diplôme en soins infirmiers (Diplôme d’infirmier d’Etat ou Diplôme de sage-femme d’Etat) en suivant une formation dans une école ou une faculté de soins infirmiers reconnue. Ce programme peut durer 3 ans, selon le programme d’études dans le contexte béninois, rappelle Larissa Gouwakinnou.

Une expérience suffisante en soins infirmiers acquise, il est possible de postuler pour suivre une formation spécialisée en anesthésie réanimation. Cette formation peut être proposée par des établissements de santé, des centres de formation ou des institutions spécialisées. La durée de la formation est de 2 ans pour décrocher un Master et 3 ans autrefois pour décrocher une licence.

Albérique HOUNDJO Br/Borgou-Alibori

Source : Matin Libre

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