Selon L’Organisation mondiale de la santé (Oms), la variole simienne est une maladie virale causée par l’orthopoxvirus simien, qui appartient au genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridés. On distingue deux clades du virus : le clade I et le clade II.

 

La variole simienne se manifeste généralement par une éruption cutanée ou des lésions des muqueuses qui peuvent durer entre deux et quatre semaines, accompagnées de fièvre, de céphalées, de myalgies (douleurs musculaires), de douleurs dorsales, d’une asthénie marquée (manque d’énergie) ainsi que d’un gonflement des ganglions lymphatiques, renseigne l’Oms. “Le virus de la variole simienne se transmet à l’être humain par un contact étroit avec une personne ou un animal infecté, ou par des matériaux contaminés. La confirmation du virus de la variole simienne en laboratoire passe par une analyse des lésions cutanées au moyen de la méthode PCR (amplification en chaîne par polymérase). Le traitement de la variole simienne consiste en des soins de soutien. Les vaccins et traitements mis au point pour la variole et autorisés par certains pays peuvent être utilisés dans certaines circonstances pour le traitement de la maladie. En 2022-2023, le clade IIb du virus a entraîné une flambée mondiale de variole simienne. Il est possible de prévenir la contamination par le virus de la variole simienne en évitant le contact physique avec une personne atteinte de la maladie. La vaccination peut contribuer à prévenir les infections pour les personnes à risque“ renseigne le site de l’Oms. La transmission interhumaine de l’orthopoxvirus simien peut se produire par un contact direct avec des lésions infectieuses cutanées ou autres, par exemple des lésions de la bouche ou des organes génitaux.

Quid des symptômes…

“Le virus de la variole simienne entraîne des signes et des symptômes qui apparaissent habituellement dans la semaine qui suit la contamination, mais qui peuvent survenir entre un et 21 jours après l’exposition au virus. Les symptômes durent généralement entre deux et quatre semaines, mais ils peuvent mettre plus de temps à disparaître chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Les symptômes habituels de la variole simienne sont une éruption cutanée, de la fièvre, des maux de gorge, des céphalées, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales, un manque d’énergie, un gonflement des ganglions lymphatiques“ informe l’Oms.

Du dépistage…

“Le dépistage de la variole simienne peut s’avérer difficile, car d’autres infections et maladies peuvent paraître similaires. Le diagnostic différentiel doit se faire par rapport à la varicelle, la rougeole, les infections bactériennes cutanées, la gale, l’herpès, la syphilis ou d’autres infections sexuellement transmissibles et des allergies médicamenteuses. Une personne atteinte de la variole simienne peut avoir une autre infection sexuellement transmissible, comme l’herpès. De même, un enfant potentiellement contaminé par le virus de la variole simienne peut aussi avoir contracté la varicelle. Aussi, il est crucial de réaliser des analyses pour dépister les cas de variole simienne et traiter les personnes contaminées le plus rapidement possible pour empêcher la propagation du virus. La détection de l’ADN du virus par amplification en chaîne par polymérase (PCR) est le test de laboratoire de choix pour la variole simienne. À des fins diagnostiques, il est préférable de prélever les échantillons directement sur l’éruption cutanée peau, liquide ou croûte par un écouvillonnage vigoureux. En l’absence de lésions cutanées, une analyse peut être effectuée sur un échantillon oropharyngé, anal ou rectal prélevé par écouvillonnage. Les tests sanguins ne sont pas recommandés. Les méthodes de détection des anticorps, dans la mesure où elles ne permettent pas de faire la distinction entre plusieurs orthopoxvirus, ne sont pas forcément utiles“ renseigne l’Oms.

Traitement et vaccin

“L’objectif du traitement de la variole simienne est de soigner l’éruption cutanée, d’apaiser la douleur et d’éviter les complications. Il est important de fournir à la personne atteinte des soins de soutien précoces pour aider à gérer les symptômes et éviter d’autres problèmes. Le vaccin contre la variole simienne peut contribuer à prévenir l’infection. Le vaccin doit être administré dans les quatre jours qui suivent un contact avec une personne ayant contracté la maladie (ou jusqu’à 14 jours en cas d’absence de symptôme). Il est recommandé aux personnes à risque de se faire vacciner pour éviter une infection par le virus de la variole simienne, notamment lors d’une flambée….Les personnes atteintes de la variole simienne doivent être isolées des autres pour être traitées. Plusieurs antiviraux, comme le técovirimat, mis au point à l’origine pour le traitement de la variole, ont été utilisés pour le traitement de la variole simienne, et font l’objet d’études plus approfondies.

Autoprise en charge et prévention…

“La plupart des personnes guérissent en deux à quatre semaines. On trouvera ci-dessous des recommandations pour atténuer les symptômes et éviter d’infecter d’autres personnes. À faire : restez chez vous, si possible dans votre chambre, lavez-vous souvent les mains avec du savon et de l’eau ou un désinfectant pour les mains, surtout avant de toucher les lésions et après, portez un masque et couvrez vos lésions lorsque vous êtes à proximité d’autres personnes jusqu’à la guérison de l’éruption cutanée, veillez à ce que votre peau reste sèche et à ne pas la couvrir (sauf si une autre personne se trouve dans la même pièce), évitez de toucher des objets qui se trouvent dans des espaces partagés et désinfectez ces espaces régulièrement, utilisez des bains de bouche à l’eau salée pour le traitement des lésions situées dans la bouche, faites des bains de siège ou des bains tièdes avec du bicarbonate de soude ou du sel d’Epsom pour le traitement des lésions sur le corps, prenez des médicaments en vente libre pour la douleur, comme du paracétamol (acétaminophène) ou de l’ibuprofène. À ne pas faire : crever ou gratter les cloques, ce qui peut retarder la guérison, étendre l’éruption cutanée à d’autres zones du corps et entraîner une infection des lésions, raser les zones des lésions tant que les croûtes ne sont pas tombées et qu’une nouvelle couche de peau ne pas s’est formée (cela peut propager l’éruption cutanée à d’autres parties du corps)“ recommande l’Oms.

A.B

Source : Matin Libre

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