Mémoires remplis de plagiat : La vérification désormais de mise à la Fllac, fin de la récréation

C’est un mal qui gangrène l’enseignement supérieur au Bénin et dont la racine mérite d’être tranchée. Il s’agit bien de la paresse intellectuelle connue sous le vocable de plagiat. Cet état de chose qui a déjà fait avorter plusieurs soutenances au cours de cette année à la Fllac mérite d’être éradiqué des comportements des étudiants en instance de soutenance. C’est à juste titre que le doyen de la Fllac, Vincent Atabavikpo a pris des mesures pour renforcer cette lutte anti plagiat quant aux mémoires des étudiants de son territoire.

En effet, le doyen, à travers une note de service rendue publique le mardi 20 juin dernier, a informé tous les étudiants en préparation de soutenance, les chefs de départements et le chef de service de scolarité de la mesure prise pour filtrer les mémoires. ‹‹ Désormais, toute programmation de soutenance sera subordonnée au dépôt de la version numérique des mémoires ››, notifie le doyen. Il s’en suivra certainement la vérification du taux de similitude. Ce qui recalera les mémoires ayant un taux de similitude élevé.

Cette mesure, selon le communiqué du doyen, va permettre de lutter contre la paresse intellectuelle et le plagiat chez les étudiants de la faculté. Lesquels étudiants prennent du plaisir à copier-coller des passages entiers d’articles ou de livres sans citer leurs sources. Ce qui constitue une violation du droit d’auteur. S’approprier en effet ces passages, c’est faire du plagiat. Et ni les autorités universitaires, ni le gouvernement ne saurait encourager ce comportement.

Une mesure…

Qu’il vous souvienne, le mercredi 12 octobre 2022, l’exécutif a annoncé la mise en place d’un logiciel de plagiat dans l’enseignement supérieur. ‹‹ Ce faisant, il est attendu une écriture plus vertueuse des articles scientifiques, mémoires et thèses en parfaite conformité avec les normes internationales et des règles édictées par le Cames ››, précisait le compte-rendu du conseil des ministres.

C’est alors que le recteur de l’Uac a pris de fortes mesures en ce qui concerne les thèses de doctorat. Avec cette mesure de la Fllac, la lutte vient donc d’être actée. Mieux, à la racine. Pourvu qu’elle s’élargisse aux autres entités et établissements de l’université d’Abomey-Calavi. Et pourquoi pas dans toutes les Universités du Bénin, aussi publiques que privées.

Somme toute, il faille sans ambiguïté que les responsables des autres entités et ou établissements de ce haut lieu du savoir, suivent le doyen de la Fllac pour baliser le chemin à ce fait qui n’a que trop duré.

Mahussé Barnabé AÏSSI (Coll.)